« Salut ! Je m’appelle Guybrush Threepwood, et j’aimerais devenir pirate ! » Voilà, le jeux commence enfin après un générique long, mais à la musique bien entraînante. Too tooooo tootoo tootoo too too too tooo... Je ne peux pas m’empêcher de chantonner l’air en attendant que la partie démarre. Heureusement, le joueur ne m’entend pas, sinon il se demanderait dans quel joyeux bordel il s’est encore retrouvé. D’un autre côté, ce jeu est peut-être bien un joyeux bordel avec toutes ces aventures loufoques qui m’attendent...

Oh ! Voilà un joueur qui a l’air pressé, il esquive tous les dialogues sans même les lire.  C’est peut-être un nouveau qui s’attend à des bagarres et de la bataille navale ? Le pauvre, il ne doit pas savoir que toute l’intelligence d’un jeu d’aventure en Point & Clic se trouve dans ses dialogues (et combiner tous les objets de son inventaire entre eux, mais nous en reparlerons plus tard). En tout cas, si il veut de l’action, il a frappé à la mauvaise porte, parce qu’ici on fait marcher sa tête. On réfléchit pendant des heures, voire des jours, sur comment résoudre une énigme pour avancer dans le jeu. Le pauvre benêt a déjà loupé la première info qui lui dit exactement où aller pour trouver des pirates. Quoi ? Il part déjà ? C’est mes gros pixels qui te rebutent ? Parce que si ce n’est que ça, tu peux jouer à la version remasterisée, il n’y a pas de problème ! Reviens ! Tu n’as même pas vu la première énigme ! Les trois épreuves pour devenir pirate, la découverte de l’Île aux Singes, l’affrontement contre  le pirate fantôme LeChuck pour sauver la belle Elaine, amour de ta vie, d’un mariage forcé et dégoûtant ! Noooooooon ! Tant pis, c’est lui qui perd quelque chose. Il n’a qu’à jouer à l’un de ces nouveaux jeux HD avec pleins de petits pixels qu’on voit pas et surtout pleins de mitraillettes pour tirer sur tout ce qui bouge.

Déçu, je n’ai plus qu’à me remettre en position d’attente. J’espère que le prochain joueur aura vraiment envie de jouer à Monkey Island pour enfin partir à l’aventure comme il se doit. Je n’attend pas très longtemps, voilà un nouveau joueur. A sa tête, je sais que ce n’est pas un petit nouveau. Non pas qu’il soit vieux, mais il a une tête à aimé réfléchir et je crois l’avoir déjà vu quelque part. Bingo ! Il met en route le deuxième volet de la série, prouvant ainsi qu’il connaît bien l’univers. A mon avis, il sera là pour longtemps. D’autant plus qu’il vient de sélectionner le mode difficile. Je profite du temps de chargement pour me changer rapidement, nouveau jeu égale nouveau look. J’enfile mon beau manteau bleu et me colle une barbe sur le visage. J’aime bien ce look, j’ai plus l’air d’un Pirate Emérite que du Petit Prince maintenant. Aller hop ! Je saute dans la crevasse, une corde  dans une main (toujours utile dans un jeu d’aventure) et un gros coffre à trésor dans l’autre. Je me dandine là, dans le vide, en attendant que le jeu commence. Pas très confortable comme position, mais elle devient plus supportable lorsqu’apparaît soudain la belle Elaine Marley à mes côtés. « Tiens, tiens, tiens. Guybrush Threepwood. Tu te retrouves dans les endroits les plus étranges. » me dit-elle, conformément au script. « Err... Bonjour, Elaine. Tu peux m’aider à m’en sortir ? » lui réponds-je, embarrassé qu’elle me retrouve ainsi suspendu dans le vide. Elle ne m’aide pas. A la place, elle me demande comment je me suis mis dans une pareille situation et le jeu commence enfin alors que je lui raconte l’histoire. Outre le superbe costume, je n’aime pas trop ce volet. Il faut dire qu’Elaine et moi sommes censés avoir rompu, ce qui veut dire que je n’aurais pas l’occasion d’embrasser ma  charmante épouse de toute la partie. Elle, ça ne semble pas la gêner. Je crois qu’elle aime me martyriser... Mais il n’est pas l’heure de se plaindre, l’aventure c’est l’aventure et la mienne m’attend à grand pas.

Derrière l’écran, je vois le joueur sourire au moindre jeu de mot débile, il glousse même de temps en temps. Ca fait toujours plaisir de voir un joueur comme ça, qui prend du plaisir à jouer à votre jeu, surtout lorsque cela fait plus de vingt ans que vous êtes là. Les gros pixels ont parfois tendance à rebuter certains nouveaux joueurs, mais heureusement, il y a toujours quelques intrépides moussaillons pour prendre les commandes à leur place. Parce qu’avouons-le, la hantise de n’importe quel personnage est de voir son jeu débranché par manque de joueurs, et je ne fais pas abstraction à la règle. Mais ce joueur-ci semble bien s’amuser et qui plus est, il se débrouille bien. En à peine une heure, il a terminé la première partie du jeu, il a réussi à résoudre toutes les énigmes pour sortir de l’Île de Scabb et partir à la recherche du légendaire trésor de Big Whoop ! Quelque chose me dit que ce n’est pas la première fois qu’il joue au jeu. Je veux dire, comment peut-il avoir trouvé aussi facilement tous les ingrédients pour fabriquer la poupée vaudou du méchant Largo LaGrande ? Remplir un seau de boue et le posé au dessus d’une porte pour qu’il tombe sur sa tête, ça ne vous vient pas tout seul à l’esprit. Comment a-t-il trouvé si facilement les objets à combiner pour attraper le rat, et surtout comment récupérer les-dits objets ? Non, c’est sûr, il connaît  déjà le jeu. Mais c’est d’autant plus flatteur lorsque quelqu’un recommence votre jeu depuis le début par simple plaisir. Je me sans fier de moi en cet instant.

« La salle d’arcade va fermé ! » entend-on retentir depuis l’extérieur. Zut ! Je n’aurais pas l’occasion de vaincre une fois de plus le terrible LeChuck ! Quel dommage, c’est toujours mon moment préféré du jeu ! D’un autre côté, je n’aurais pas à me travestir de cette jolie petite robe rose aujourd’hui... Ouf ! On m’aura au moins épargné cette honte ! Elaine m’a un jour dit qu’elle l’aimait bien, cette robe, mais je crois qu’elle se moquait de moi. Bon, voilà, le joueur quitte le jeu, visiblement déçu de ne pas pouvoir continuer plus longtemps. Depuis mon écran, je vois petit à petit chaque borne s’éteindre, puis la salle toute entière se retrouve plongée dans le noir. C’est enfin l’heure d’un repos bien mérité. Je me dirige jusqu’au train, direction la Gare Centrale. En général, après une bonne journée de jeu, je passe quelques heures au bar pour me détendre. Pas le SCUMM Bar de l’Île de Mêlée, parce que je trouve les pirates qui s’y trouvent un peu louches (et aussi parce que personne ne veut jamais me servir un Grog, soi-disant que j’ai l’air trop jeune, même avec ma barbe !) Bref, je vais dans un bar de la Gare et commande à boire. Je commence à raconter mes histoires de comment j’ai vaincu LeChuck à la foule en délire.

J’en suis à la fin du premier épisode, lorsqu’Elaine fait irruption dans le bar, visiblement très énervée. Je ne la vois pas tout de suite et continue mon récit. « Alors j’ai surgi dans l’église pour délivrer la belle Gouverneur Marley du terrible pirate fantôme et j’ai dit : “Maintenant tu es fait, sac répugnant d’appâts à bigorneaux !” Alors LeChuck s’est écrié : “Guybrush ! Aie pitié ! Je ne peux plus le supporter !” » J’entend alors la douce voix d’Elaine me répondre derrière mon dos: « Il n’est pas le seul à en avoir ras le bol de tes histoires ! En plus, je me souviens très bien de ce jour-là, tu pleurais comme une fillette : “Je t’en prie, ne me tue pas, LeChuck.” » C’est faux, enfin plus ou moins, tout dépend de la partie et des choix du joueur. Bon d’accord, j’ai quand même un peu tendance à édulcorer l’histoire, surtout qu’Elaine aurait très bien pu vaincre LeChuck toute seule si je n’étais pas intervenu pour faire foirer son plan. Mais comme on dit, c’est l’intention qui compte, ou encore qui ne tente rien, n’a rien. « Tu sais quelle date on est aujourd’hui ? » continue-t-elle, déchaînée. Je ne peux répondre qu’un Heu... pas très fier. « C’est notre Anniversaire de Mariage ! » Oh oh, j’ai peut-être mal choisi mon jour pour traîner au bar. D’un autre côté, comment notre Anniversaire peut-il être aujourd’hui si nous nous remarions tous les mois dès qu’un joueur choisi le troisième jeu de la série ? Sans avoir besoin de poser la question, Elaine me répond : « Ca fait quinze ans aujourd’hui que le jeux est sorti ! » J’en reste coi. Je ne sais vraiment pas quoi dire pour ma défense. Et puis, Elaine me fait peur lorsqu’elle est dans cet état. Croyez-moi, je préférerais cent fois avoir à affronter LeChuck pour la énième fois, plutôt que de faire face à la furie de mon épouse.  Tout ce que j’arrive à faire pour essayer de me faire pardonner, c’est lui dire des mots doux en espérant qu’elle ait pitié de moi et accepte de me laisser dormir au moins sur le canapé cette nuit (plutôt que dans la niche du chien, qu’elle a élégamment appelé Guybrush). « Mon trésor, mon petit chou, ma pupuce, mon canard en sucre, mon petit lapin sauvage, je ne peux vivre sans toi. Aie pitié de ma pauvre âme brisée. Je t’en prie mon amour, je t’en prie mon amour, je t’en prie mon amour, je t’en prie. » Elle finit par me laisser rentrer avec elle à condition que je me taise. Je m'exécute et la suis alors comme un petit toutou jusqu'à notre jeu.

Félicitations ! Ta fiche est validée, tu vas donc à présent pouvoir évoluer au sein de GCS. Tout d'abord, commence par faire recenser ton avatar et ton personnage, histoire qu'on ne te les prenne pas malencontreusement ! Tu peux aussi passer par ici pour t'inscrire dans les registres qui te concernent, pour que l'on puisse tenir tout ceci à jour Passe ensuite par là pour te trouver des liens, de ce côté si tu souhaites tenir ton registre de RP, et enfin ici si tu veux avoir ton petit journal. Tu peux également te diriger dans cette section si tu désires rédiger un scénario afin de montrer que tu attends un personnage en particulier, peut-être que les invités en seront intéressés En passant, pense aussi à remplir tous les champs utiles de ton profil, ainsi que les liens de tes différentes fiches, c'est pratique ! Voilà, tu vas maintenant pouvoir RP petit coquin ! N'oublie pas d'aider le forum en votant aux topsites et en commentant nos pubs sur PRD, Bazzart et CRPG !